Mauvaises Langues....

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Allocations familiales et union nationale

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Vives réactions de tous bords sur la modulation des allocations familiales

Les Echos

 

Les mauvaises langues diront que la réduction des allocations réussira enfin à réconcilier Manif pour tous, PRG et CGT, mais bon ce ne sont que des mauvaises langues

 

 

 

Pour une fois je vais poursuivre mon propos par un billet d'humeur (plutôt mauvaise, comme ma langue)

 

BILLET D'HUMEUR

 

Ce débat sur les allocations familiales m’exaspère, quand c’est tout le modèle qui est en danger.  il est symptomatique du blocage de notre société. Arrêtons de regarder tout cela par le petit bout de la lorgnette et de nous arrêter à des affaires de principes. Je m’explique. Attention cela va être long, chiant et partisan.

 

INTRODUCTION

 

Personnellement je m’estime privilégié (ne nous cachons pas tous toujours dernière notre petit doigt) et je bénéficie de ces allocations.

 

Oui c’est dommage de toucher à cette « universalité » et dans le principe ce n’est pas une allocation entre différentes tranches de revenus, mais pour corriger des « inégalités » entre couples sans et avec enfants dans les mêmes tranches de revenus et donc encourager la natalité. Maintenant vu le boxon dans lequel nous sommes, pouvons-nous transiger au moins provisoirement sur cette règle ? Peut-être bien ! Par contre il ne s’agit là qu’une mesurette, une économie de bout de chandelle qui ne règle rien !

Ce qui me dérange ce n’est pas de devoir participer un peu plus à la solidarité nationale et donc de payer (je suis même prêt étant donné la situation actuelle à contribuer encore un peu plus) et de bénéficier de moins de prestations, mais c’est de ne pas en voir la fin et surtout de ne pas voir la finalité.

 

DIAGNOSTIQUE (et non agnostique, quoique...)

 

Je m’explique, je n’ai pas l’impression qu’on nous propose à tous un vrai contrat ni une finalité (et là je parle de contrat avec toute la population et les résidents français – je dis résidents à dessein, car les étrangers cotisent et bénéficient également du système). On a (avec la majorité au pouvoir, mais aussi avec la précédente) un empilement de mesures de demi-économies, d’augmentations progressives de cotisations et impôts diverses, de réductions progressives de prestations. Mais à chaque fois, on se doute qu’une prochaine série de mesures est à l’orée du bois (demain le remboursement de santé, ensuite les retraites, les allocations chômages…). A chaque fois des demi-mesures décidées seules dans les ministères et donc a minima pour ne pas trop braquer la population, mais pas de réflexion globale sur les sujets dans son ensemble. Chaque gouvernement repousse à plus tard des ajustements douloureux et « parie » sur une reprise mondiale qui permettra de faire repartir l’économie et réduire les déficits par la même occasion. Par ailleurs aucune réelle mesure sérieuse n’est prise pour relancer l’économie (et cela ne passe pas nécessairement par une ouverture des vannes des dépenses d’investissement étatiques, ni une relance de la consommation qui pourrait profiter d’abord aux importateurs).

Pour le moment la seule chose qu’on me propose ou que je vois poindre c’est une accentuation de la rigueur globale sans réel espoir de sortie de crise pour moi, ma famille, la société dans laquelle je vis. Comme « contrat d’avenir » il y a mieux…

Il y a des mesures chaque année, mais le déficit continue d’augmenter (du fait en partie de l’augmentation de la dette et donc des intérêts à payer) : Est-ce que si l’ensemble des mesures prises depuis 2008 avaient été prises alors, ne serions pas déjà beaucoup mieux aujourd’hui ? En gros depuis 2007 le déficit est supérieur à la charge de la dette (intérêts payés). Et donc mécaniquement chaque année le déficit de l’état augmente encore plus vite, avec un vrai risque d’accélération… Un vrai cercle vicieux. Il convient donc de casser cet engrenage rapidement si on veut sauver notre modèle. Paradoxalement la note/le coût global sur la durée sera moindre si c'est adressé rapidement en une fois.

 

Je m’explique,

Parmi les postes de dépenses de l’état, les charges de la dette sont le premier ou parmi les premiers postes de dépenses (1er ou second derrière l’enseignement je crois) et ceci hors remboursement du principal. Donc en gros l’Etat alimente, subventionne les banquiers et le système financier en priorité sur tout le reste… La seule économie qu’on finance réellement par les déficits aujourd’hui c’est le secteur financier (et c’est un banquier qui vous parle également et qui vous remercie par la même occasion…)

 

Pour les Y-a-qu’a et Faut qu’on (maltais) du style sortir de l’Europe et de l’euro par exemple, mise en place du protectionnisme généralisé : Voyez-vous réellement le monde tel qu’il est ? Croyez-vous qu’on puisse arrêter la misère du monde à nos portes ? Pensez-vous que si nous fermons nos frontières économiques ou politiques, les autres pays ne nous appliquerons pas la même punition ? Si nous sortons de l’Euro, que pensez-vous que seront les taux d’intérêts demandés à la France ? Croyez-vous que notre dette sera convertie en bon vieux Francs ? La dette sera probablement libellée dans une autre devise et si nous refusons, nous n’aurons plus accès aux marchés pour de futur financement qui seront de toute façon nécessaires… Un peu de réalisme, ne mentons pas aux gens, ce n’est pas cela la démocratie…

Sans dire, que ma vision du monde n’est pas celle d’un monde fermé…

 

Bref rien n’est réellement adressé.

 

VISION PERSONNELLE (mais que je partage)

 

Revenons à donc nos fondamentaux, pour définir ce à quoi nous croyons et ce que nous voulons sauvegarder. Quelles sont nos valeurs, dans quelle société souhaitons-nous vivre ? Quel est le contrat global auquel nous adhérons ?

Pour moi en tout cas il est basé sur trois valeurs (dérivée de ma valeur fondamentale l’humanisme) :

  • Liberté
  • Egalité
  • Fraternité

Ce sont ces trois valeurs qui déclinées permettent de définir la société dans laquelle nous souhaitons vivre.

Enfin il est important garantir une prospérité générale (cela inclut l’économique, l’environnemental, la sécurité…) qui permettre d’assurer le bien vivre d’un maximum de personnes et de faire vivre ce modèle.

Aujourd’hui avec l’augmentation de ces déficits et la crise continue qui de nous frapper c’est la pérennité de ce modèle qui est en jeu. Il faut accepter de faire tous des sacrifices et participer à l’effort commun.  S’arcbouter sur des principes, sur des privilèges/acquis (je ne fais pas entrer les prestations familiales dans ce cadre, elles sont plus du premier ordre) ne fait en définitif que renforcer à terme leur mise en danger totale. Acceptons de rogner, peut-être que temporairement, sur certains des principes, revoir certains mécanismes de fonctionnement de l’état, de notre société et de notre économie et ce au nom de la sauvegarde globale de nos valeurs et de notre modèle.

 

L’acceptation de ces « sacrifices » (il faut peut-être plutôt parler de réformes)  nécessite un vrai effort du politique avec :

  • Un affichage clair des objectifs et des moyens à mettre en œuvre qui inclut
    • Des efforts à faire pour redresser les comptes
    • Un calendrier réaliste
    • Mais aussi une redéfinition des priorités pour relancer  la  croissance  économique (sans mettre en danger  à la fois les comptes, ni contrevenir aux trois valeurs fondatrices)
    • La garantie d’une solidarité aux plus faibles et aux plus démunis (je n’aime pas dire garantie minimale, mais il y a hélas un peu de cela aujourd’hui)
    • Une participation des citoyens, en direct, via leurs instances représentatives (syndicats professionnels  et catégoriels) à la mise en œuvre des réformes nécessaires sur tous les sujets où cela est possible :
      • Défensives, dans la réduction des dépenses, la recherche de nouvelles ressources mais aussi l’allocation prioritaire des ressources et la définition de la solidarité
      • Offensives dans la recherche de solutions pour relancer la machine.

 

Je ne crois pas, ou peu à l’homme providentiel qui puisse identifier seul les solutions valables pour le pays, mener cela sans concertation, forcer sa majorité à les passer, et en définitive les faire accepter par le pays…  En tout cas, il devra rassembler trop de qualités et deviendra suspect à mes yeux…

 

CONCLUSION (provisoire)

 

En tout cas c’est ma vision (et non mon vison…).

 



17/10/2014
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